En accord avec les décisions du Conseil fédéral et du Conseil d’Etat, nous avons le regret d'annoncer que l’Assemblée générale de printemps de la SHVR, à Saxon le 4 avril, doit être renvoyée à des jours meilleurs.
Nous regardons encore s’il est envisageable de reporter l’Assemblée à une date ultérieure (en juin). Dans la négative, l’Assemblée sera reportée à l’automne.
Des informations suivront ultérieurement.
Les sociétés alpines ont forgé une part de leur identité en réaction à la peur. Quand celle-ci ne les a pas paralysées, elles l’ont combattue, soit en la surmontant dans un mouvement vital, soit en l’apprivoisant pour la comprendre. Avec des chances plus ou moins grandes, des réussites et des échecs.
Ancrée dans les profondeurs de tout être humain, la peur est aussi utilisée pour réduire, enfermer, dominer. Tétanisées par la peur de l’enfer, et à force de craindre à la fois le gendarme et le voleur, des générations de Valaisan·ne·s ont acquis des réflexes qui aident à marcher droit.
Parler de la peur aux multiples visages, aux multiples couleurs, consiste aussi à aborder les réactions de ceux qui ont osé en défier les incarnations, comme de ceux qui ont courbé l’échine. La peur est une paralysie et un stimulant : l’envers et l’endroit d’une même étoffe.
Photo : L'émeute de Saxon, 1953. Jean-Pierre Grisel, Collection privée